(Données US) La demande de locations urbaines de courte durée se redresse, mais reste inférieure à 2019. Les voyageurs internationaux ne sont pas encore totalement de retour.

La pandémie de COVID-19 a déclenché un boom des locations de vacances aux États-Unis, avec des marchés côtiers et de montagne enregistrant des revenus records durant l’été 2020, 2021 et 2022. Pendant ce temps, la situation dans les marchés urbains a été bien différente. Selon AirDNA, en 2020, la demande a chuté dramatiquement, d’environ -50% par rapport à 2019, dans de grandes villes telles que New York, Los Angeles et Chicago. En 2021, elle est remontée à -29% de 2019. Pourtant, au deuxième trimestre 2022, la demande dans les marchés urbains était toujours à -22% par rapport à 2019. Nous verrons dans l’article ci-dessous que certains marchés urbains se portent en réalité plutôt bien, avec une demande supérieure à celle de 2019 (par exemple Miami, La Nouvelle-Orléans et Orlando), tandis que Boston, Los Angeles et New York sont toujours en dessous des niveaux pré-pandémiques. Pour ces dernières villes, la demande des voyageurs internationaux est cruciale. Beaucoup dépend des voyageurs canadiens et européens, mais le dollar fort, le chaos dans les aéroports des principaux hubs européens et américains, ainsi que les peurs persistantes liées au COVID limitent le nombre de voyageurs entrants.

La demande de locations urbaines de courte durée n’a pas retrouvé les niveaux pré-pandémiques

AirDNA note que la demande dans les marchés urbains a chuté brutalement au deuxième trimestre 2020, lorsque la pandémie de COVID-19 a commencé. Elle est restée à -50% par rapport à 2019 jusqu’au début de 2021. À partir de là, elle a commencé à se rétablir progressivement et a terminé l’année à -28,6% par rapport à 2019. Pourtant, au deuxième trimestre 2022, elle était encore à -21,6% par rapport à 2019.

AirDNA montre que la demande autour des grandes villes, dans les marchés suburbains, a rebondi plus rapidement et plus fortement. Au deuxième trimestre 2022, elle dépassait déjà les niveaux de 2019, à +10,8%.

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La disparité de la reprise des marchés urbains : certains marchés sont en réalité au-dessus des niveaux de 2019

Si nous restions au niveau national, nous ne donnerions pas une évaluation fidèle de ce qui se passe aux États-Unis. En effet, certains marchés sont encore plus déprimés que ne le montrent les données moyennes, tandis que d’autres dépassent largement les niveaux pré-pandémiques.

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Dans le graphique ci-dessous, AirDNA compare le premier semestre 2022 (S1 2022) avec le premier semestre 2019 (S1 2019). Nous nous concentrerons ici uniquement sur les marchés urbains. Voici quelques gagnants :

  • Tampa : +72,9% au S1 2022 vs S1 2019
  • Houston : +53,5%
  • San Antonio : +42,9%
  • Orlando : +27,2%
  • Miami : +24,8%

Cependant, les grandes villes situées en dehors du Sud-Est ne s’en sortent pas aussi bien par rapport à 2019 :

  • Los Angeles : -60,6%
  • Boston : -59,4%
  • New York : -42,6%
  • Chicago : -32,9%
urban short-term rental market trends US 2022

Tendances du marché des locations de courte durée été 2022 (US) : les marchés urbains sont toujours à -28,3% par rapport à 2019

Les marchés urbains dans les grandes villes se redressent. Par exemple, pour l’été 2022, la demande progresse de +24,9% par rapport à l’été 2021. Pourtant, elle reste encore à -28,3% par rapport à 2019. Cela montre que 2020 et 2021 ont été mauvaises et que 2022 est sensiblement meilleure. Pourtant, la demande n’atteint encore que les trois-quarts de ce qu’elle était à l’été 2019, avant la pandémie.

Parmi tous les types de marché aux États-Unis, les marchés urbains sont les seuls où la demande reste à la traîne par rapport à 2019. Même les marchés suburbains autour des grandes villes progressent de +7,1% par rapport à 2019. Pendant ce temps, les petites villes et les marchés ruraux progressent de +71,2% par rapport à 2019 !

2022 short-term rental market trends

Les voyageurs internationaux reviennent, mais pas en nombre suffisant pour faire passer des marchés urbains comme New York et Los Angeles au-dessus des niveaux de 2019

L’explication principale pour laquelle certains marchés urbains s’en sortent mieux que d’autres est le manque de voyageurs internationaux. Les grandes villes qui réussissent, telles que Tampa et Houston, ont su attirer les voyageurs nationaux.

Cependant, des marchés comme New York et Los Angeles dépendent beaucoup plus des voyageurs internationaux. Avant la pandémie, un quart des réservations effectuées dans les marchés urbains provenait de voyageurs internationaux. Au deuxième trimestre 2022, seulement 11,6% de ces réservations avaient été faites par des voyageurs internationaux.

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Le dollar fort, des restrictions de voyage et des exigences de dépistage qui persistent, ainsi que le chaos dans les aéroports, continueront d’éloigner certains voyageurs canadiens et européens des États-Unis en 2022. Les voyageurs asiatiques sont encore plus lents à revenir, avec une demande sortante en provenance de Chine et du Japon toujours à des niveaux très bas.