De lourdes amendes menacent les hôtes Airbnb alors que l’Espagne renforce son contrôle sur les locations non autorisées
- L’Espagne a lancé une enquête contre Airbnb pour avoir prétendument omis de retirer des milliers d’annonces de locations dépourvues de licence touristique adéquate, dans le but de lutter contre le sur-tourisme et la pénurie de logements.
- Ces annonces sont considérées comme de la « publicité illégale » selon la réglementation régionale, qui impose à toutes les publicités de locations courte durée d’afficher un numéro de licence valide.
- L’action réglementaire ne se limite pas à Airbnb : des plateformes telles que Booking.com et les agents qui gèrent plusieurs annonces sont également dans le viseur.
- Le ministère des Droits des Consommateurs a rappelé que les plateformes doivent se plier à la réglementation locale. En cas de non-respect, des amendes pouvant atteindre 100 000 € ou de quatre à six fois le profit tiré des annonces litigieuses pourraient être infligées.
- Airbnb fait valoir qu’elle devrait être classée comme un « service de la société de l’information » au regard du droit européen, insistant sur son rôle de plateforme mettant en relation hôtes et voyageurs, plutôt que d’opérateur immobilier traditionnel.
- S’appuyant sur le Digital Services Act, Airbnb affirme ne pas avoir d’obligation de surveiller les annonces, réaffirmant ainsi sa position de facilitateur.
L’avis de Snigdha
- L’Espagne a récemment adopté une position ferme sur les locations de courte durée, introduisant des règles plus strictes concernant la fiscalité, les limites de location et des interdictions, ce qui a poussé l’EHHA à déposer une plainte officielle auprès de l’UE contre ces mesures.
- L’offensive menée par les gouvernements pour réguler les annonces et s’attaquer aux propriétés non autorisées se comprend, mais l’abondance de réglementations laisse peu de marge de manœuvre aux opérateurs.
- Les gestionnaires de locations licenciées peuvent tirer avantage de leur conformité comme argument concurrentiel, attirer des voyageurs à la recherche d’un logement fiable et créer de bonnes relations avec les autorités locales.
- Cela représente aussi une opportunité marketing pour séduire des propriétaires à la recherche de gestion professionnelle pour faire face à la complexité réglementaire.
- Des plateformes comme Airbnb, déjà actives dans la défense de politiques plus équitables, représentent une occasion de collaboration. Les gestionnaires immobiliers peuvent unifier leurs efforts avec les plateformes et les responsables politiques pour promouvoir une réglementation équilibrée pour tous.
- Pour les gestionnaires, cela souligne la nécessité de réduire la dépendance excessive aux plateformes en investissant dans des canaux de réservation directe, de gagner en maîtrise de la conformité et de limiter la vulnérabilité face aux décisions des plateformes.
L’ancien PDG de Vacasa lance « Fairly » pour concilier efficacité et personnalisation dans les locations de vacances
- Eric Breon, fondateur et ex-PDG de Vacasa, a lancé Fairly, une plateforme technologique qui combine gestion personnalisée des biens, automatisation avancée et opérations rationalisées, motivé par son insatisfaction vis-à-vis du modèle centralisé de Vacasa.
- Ce modèle vise à résoudre les difficultés courantes rencontrées par les propriétaires : maintien du niveau de soin de la propriété, gestion de la communication avec les voyageurs et conformité réglementaire, tout en essayant de maximiser les revenus.
- La plateforme met en relation les propriétaires avec une équipe de deux personnes : un intendant chargé des opérations quotidiennes et un conseiller pour la conformité réglementaire, l’optimisation des revenus et la mise en place des locations.
- La plateforme intègre aussi des outils d’automatisation avancés, simplifiant des tâches telles que la synchronisation des annonces, le yield management, le reversement des taxes et le suivi des factures d’énergie.
- Elle fonctionne sur un modèle de partage de revenus, conservant 20 % des revenus locatifs, dont la moitié est partagée avec les partenaires locaux, intendants et conseillers, chacun percevant 5 %.
L’avis de Snigdha
- Le secteur des locations de vacances peine souvent à allier efficacité et personnalisation : les gestionnaires à grande échelle disposent d’outils avancés mais manquent de qualité de service constante, tandis que les gestionnaires indépendants manquent de ressources pour rivaliser sur le revenu et l’expérience voyageur.
- Fairly vise à combler ce fossé en intégrant des intendants locaux et conseillers à une plateforme technologique qui automatise les tâches administratives.
- Elle aide à résoudre les problèmes comme la qualité de service inconstante dans la gestion à grande échelle et le manque de ressources dans la gestion individuelle.
- Eric Breon critique les modèles centralisés de gestion des biens pour avoir priorisé les revenus au détriment de la satisfaction des voyageurs, provoquant une déconnexion entre gestionnaires, clients et propriétaires.
- Les gestionnaires immobiliers peuvent rejoindre la plateforme pour proposer leurs services, entrer en contact avec les propriétaires et élargir leur portefeuille.
- Le modèle « light-touch » de Fairly avec 20 % de partage de revenus offre un repère utile aux gestionnaires professionnels pour évaluer leurs propres tarifs et mettre en avant la valeur ajoutée face à ce type de modèle.
- Le succès de Fairly dépend de la disponibilité et de la fiabilité d’intendants locaux et de conseillers compétents. Toute faille dans ce réseau pourrait bénéficier à l’expérience utilisateur globale.
Marriott se lance dans l’outdoor avec des partenariats Postcard Cabins et Trailborn
- Marriott International a annoncé son entrée sur le marché des hébergements tournés vers la nature en s’associant à deux marques de voyages expérientiels, Postcard Cabins et Trailborn.
- Postcard Cabins, anciennement connue sous Getaway, exploite plus de 1 200 cabines sur 29 sites aux États-Unis, offrant des retraites isolées en forêts privées à proximité des grandes villes.
- Trailborn s’oriente vers les hôtels-boutiques situés près de sites naturels emblématiques tels que le parc national des Rocheuses ou le Grand Canyon.
- Ces partenariats seront la base d’une nouvelle collection Marriott axée sur l’extérieur, dont le lancement est prévu en 2025.
- Les propriétés seront intégrées à l’écosystème Bonvoy de Marriott, permettant aux membres d’avoir accès à ces hébergements via les plateformes de réservation Marriott.
L’avis de Snigdha
- Booking.com signale que plus de 70 % des voyageurs cherchent à se reconnecter à la nature, tandis qu’Expedia met l’accent sur la demande croissante d’hébergements alternatifs à proximité des activités en plein air en 2025.
- Les partenariats de Marriott avec Postcard Cabins et Trailborn ajoutent des retraites minimalistes et des séjours-boutiques près des parcs nationaux, étoffant son portefeuille avec des hébergements axés bien-être, aventure et nature.
- Les séjours expérientiels occupent désormais une place centrale pour les leaders du secteur comme Airbnb, qui proposent des hébergements inspirés de films, de séries TV et de célébrités pour renforcer le caractère unique du séjour.
- L’écosystème Bonvoy de Marriott attire des voyageurs fidèles : les gestionnaires peuvent en tirer des leçons pour peaufiner leur propre programme de fidélisation ou de parrainage et encourager les réservations récurrentes.
- À l’heure où les voyageurs recherchent des expériences pleines de sens, les gestionnaires peuvent s’adapter en intégrant des atouts nature comme des espaces extérieurs, foyers extérieurs, des installations écoresponsables ou des partenariats avec des guides d’aventure locaux.
Snigdha Parghan est responsable marketing de contenu chez RSU by PriceLabs, où elle rédige des articles, gère les réseaux sociaux au quotidien et transforme l’actualité et les analyses en podcasts et contenus vidéo destinés aux professionnels de la location saisonnière. Spécialisée dans la technologie, les opérations et le marketing, Snigdha aide les gestionnaires immobiliers à rester informés et à s’adapter aux évolutions du secteur.



