Mint House acquiert Locale pour dominer l’offre d’hospitalité résidentielle
- Mint House, un opérateur d’hospitalité résidentielle, a acquis Locale, une société reconnue pour ses hébergements technologiques dans des immeubles multifamiliaux haut de gamme et des appart-hôtels.
- L’opération, structurée comme un mélange de numéraire et d’actions, s’appuie sur un investissement supplémentaire des investisseurs actuels de Mint House.
- Grâce à cette acquisition, le portefeuille de Mint House passe à 22 établissements dans 13 marchés américains tels que Menlo Park (Californie), Madison (Wisconsin), et Phoenix (Arizona), tout en renforçant sa présence dans des marchés existants comme Nashville, Dallas-Fort Worth et Washington D.C.
- Le fondateur et PDG de Locale, Nitesh Gandhi, rejoindra Mint House en tant que conseiller principal et ses employés intégreront la société.
- Le PDG de Mint House, Christian Lee, a présenté l’opération comme une action opportune dans un secteur de l’hébergement en évolution, indiquant que l’industrie est à un point d’inflexion et qu’accélérer la croissance maintenant est un choix stratégique.
À propos de Mint House :
Mint House collabore directement avec les propriétaires, transformant des logements multifamiliaux haut de gamme en hébergements prolongés et technologiques, adaptés aux voyageurs d’affaires et aux séjours longue durée.
À propos de Locale :
Locale est une entreprise d’hospitalité résidentielle spécialisée dans les appartements et appart-hôtels premium, totalement meublés, pour des séjours courts ou longs. Fondée en 2016, Locale a bâti sa marque autour d’hébergements orientés design, facilités par la technologie, qui allient la commodité de l’hôtel et le confort d’une maison.
La vision de Snigdha :
- Mint House et Locale évoluent dans le secteur de la « vie flexible », c’est-à-dire des hébergements adaptés aux séjours de courte et longue durée.
- Au fond, il s’agit d’une démarche axée sur la croissance, offrant à Mint House un accès instantané à un inventaire urbain très demandé.
- L’intégration de la technologie de Locale — check-in virtuel, vérification d’identité, conciergerie 24h/24, etc., pourrait également optimiser les opérations de Mint House, diminuer les coûts et enrichir l’expérience client. Toutefois, une intégration réussie sera essentielle pour concrétiser ces avantages.
- Cet accord illustre l’orientation du secteur : les marques fusionnent et collaborent pour suivre l’augmentation des réglementations, les tendances du voyage et les attentes des clients.
- Même Airbnb se lance dans les « Airbnb-Friendly Apartments », en partenariat avec des promoteurs comme Greystar pour créer des logements multifamiliaux de location courte durée conformes à la législation.
- Pour les gestionnaires immobiliers qui souhaitent grandir, les acquisitions sont un raccourci vers la croissance, les améliorations technologiques et de nouveaux marchés. Pour rester compétitif, il faut s’adapter, que ce soit via de nouveaux modèles, des partenariats ou une démarche plus professionnelle.
Airbnb poursuit la Nouvelle-Orléans au sujet des lois d’application – Mais cela pourrait-il se retourner contre eux ?
- Airbnb poursuit la ville de La Nouvelle-Orléans en justice à propos de nouvelles réglementations exigeant que les plateformes de location de courte durée (STR) s’assurent que les logements répertoriés soient conformes aux lois locales.
- Les règles concernées entreront en vigueur en juin et la ville souhaite que Airbnb vérifie que chaque bien mis en ligne dispose d’un permis valide avant d’être commercialisé sur la plateforme.
- Dans sa plainte, Airbnb qualifie le modèle d’application des lois de la Nouvelle-Orléans de « hautement punitif » et affirme que les politiques de la ville violent les droits constitutionnels.
- La société estime qu’elle ne devrait pas être responsable de l’application des règles locales, en comparaison avec les plateformes de réseaux sociaux qui ne sont pas tenues responsables du contenu généré par les utilisateurs.
- Airbnb a également exprimé son opposition à la transmission de « données confidentielles, sensibles et privées », notamment les impôts, frais collectés et le nombre de réservations par logement dans des rapports mensuels à la ville.
- Les responsables de la Nouvelle-Orléans estiment avoir le droit de réguler les STR en raison des problèmes de logement et de listings illégaux, citant leur impact sur l’accessibilité du logement et la prolifération des annonces illégales.
- J.P. Morrell, Président du Conseil Municipal, a laissé entendre que si la Nouvelle-Orléans ne parvient pas à réguler efficacement les locations de courte durée, la ville pourrait envisager d’interdire Airbnb totalement.
La vision de Snigdha :
- Airbnb poursuit la Nouvelle-Orléans à propos de règles imposant aux plateformes de vérifier la conformité des logements avec la législation locale, invoquant des préoccupations de confidentialité et affirmant qu’il n’est pas de leur responsabilité d’appliquer ces réglementations.
- En comparaison, Airbnb s’est montré favorable à de réglementations à l’échelle de l’UE imposant le partage de données avec les autorités locales et des contrôles aléatoires.
- La principale différence est que la réglementation européenne établit un cadre unifié entre les États membres, facilitant la conformité, alors que les règles de La Nouvelle-Orléans sont considérées comme plus restrictives et localisées.
- Dans les deux cas, Airbnb doit partager des données avec les autorités, mais l’entreprise considère que les règles européennes sont plus gérables que celles imposées par la Nouvelle-Orléans.
- Les approches différentes d’Airbnb reflètent sa stratégie d’adaptation aux divers environnements réglementaires pour protéger ses intérêts et sa position sur le marché.
- Malgré ces différences, les deux situations impliquent des négociations continues entre Airbnb et les autorités locales pour équilibrer les bénéfices du tourisme et les préoccupations sur le logement.
Les maires de Madrid et Barcelone adoptent des positions opposées sur les locations de courte durée lors de la crise du logement
- Le débat entre les maires de Madrid et Barcelone au Parlement européen a mis en lumière leurs positions opposées face à la crise du logement.
- Le maire de Madrid, José Luis Martínez-Almeida, plaide pour une augmentation de l’offre grâce à des nouvelles constructions, une sécurité juridique pour les propriétaires et une différenciation entre logement social et abordable.
- Le maire de Barcelone, Jaume Collboni, prône quant à lui un renforcement des contrôles sur les STR, des plafonds de loyers et une interdiction totale des locations touristiques d’ici à 2028.
- Collboni a aussi co-signé une lettre avec d’autres maires européens appelant l’UE à gérer plus directement la politique du logement et à allouer les fonds de manière efficace.
- Ce débat intervient alors que l’Union européenne prend un rôle plus actif dans la politique du logement, avec la nomination de Dan Jørgensen en tant que premier Commissaire européen à l’Énergie et au Logement.
- Son rôle sera de promouvoir la transparence, soutenir les gouvernements locaux et établir des réglementations plus équilibrées sur les STR à travers le bloc.
- Airbnb a lancé des efforts de lobbying, rencontrant la nouvelle taskforce dédiée au logement de l’UE pour se positionner en tant que « partenaire constructif » dans la résolution des défis liés au logement.
La vision de Snigdha :
- La bataille autour des locations de courte durée dans les villes européennes s’intensifie. Si Madrid et Barcelone reconnaissent la crise de l’accessibilité au logement, leurs stratégies divergent radicalement.
- La position de Barcelone est plus agressive envers les STR, tandis que celle de Madrid privilégie une solution axée sur l’offre et le développement.
- Les locations de courte durée ont ajouté 19 milliards d’euros au PIB de l’UE et soutenu 300 000 emplois en 2023, renforçant l’argument d’Airbnb selon lequel des interdictions comme celle de Barcelone en 2028 pourraient nuire aux économies locales et au tourisme.
- La nomination de Dan Jørgensen témoigne d’une surveillance européenne renforcée sur le logement et les STR, ce qui pourrait se traduire par plus de financements et de conseils pour les autorités locales souhaitant réglementer efficacement les STR.
- Sa nomination suggère aussi une réglementation plus coordonnée (et sans doute plus stricte ?) à travers les États membres.
- Si l’UE fixe des règles standardisées sur les STR, les gestionnaires immobiliers pourraient enfin bénéficier de cohérence au lieu de jongler avec des réglementations très différentes selon les pays – mais des réglementations plus strictes pourraient aussi suivre.
- L’approche équilibrée de Madrid l’emportera-t-elle, ou l’interdiction totale de Barcelone deviendra-t-elle la norme ? Avec l’UE qui intervient et Airbnb qui intensifie son lobbying, le résultat sera à surveiller de près.
Snigdha Parghan est responsable marketing de contenu chez RSU by PriceLabs, où elle rédige des articles, gère les réseaux sociaux au quotidien et transforme l’actualité et les analyses en podcasts et contenus vidéo destinés aux professionnels de la location saisonnière. Spécialisée dans la technologie, les opérations et le marketing, Snigdha aide les gestionnaires immobiliers à rester informés et à s’adapter aux évolutions du secteur.



