New York lance un registre étatique pour les locations de courte durée et impose la transparence aux plateformes de réservation et aux opérateurs
- La gouverneure Kathy Hochul a signé la première loi sur le registre étatique des locations de courte durée de New York, qui entrera en vigueur en 2025.
- Selon la loi, les propriétaires ou opérateurs de locations de courte durée (STR), définies comme des unités louées pour moins de 30 jours, doivent s’enregistrer auprès du Department of State (DOS) ou d’un registre municipal.
- La législation classe également les locations de courte durée parmi les « hôtels » à des fins fiscales, obligeant les plateformes de réservation à collecter et reverser les taxes de vente et d’occupation.
- Des plateformes comme Airbnb et Vrbo doivent vérifier ces enregistrements, retirer les propriétés non enregistrées de leurs annonces et partager régulièrement des données détaillées avec l’État et les collectivités locales.
- Les plateformes doivent fournir des rapports mensuels ou trimestriels comprenant les numéros d’enregistrement, emplacements des propriétés, détails d’occupation et nombre de voyageurs.
- Pour assurer le respect de la loi, celle-ci permet aux villes, communes, villages, hameaux et même au procureur général d’engager une action en justice contre les contrevenants.
Les avis de Snigdha
- Assimiler les locations de courte durée à des hôtels pour les impôts ne tient pas compte de leur spécificité. Contrairement aux hôtels, les STR sont souvent gérées par des particuliers dépendant de ces revenus et accueillant une grande diversité de séjours, comme des vacances en famille ou des visites prolongées.
- Cette approche généralisée impose des exigences lourdes auxquelles les petits opérateurs, disposant de moins de ressources que les hôtels, risquent de peiner à répondre, créant ainsi une concurrence inéquitable et limitant leur capacité à rivaliser.
- À l’instar de la Local Law 18 de NYC, cette approche semble avantager les hôtels en réduisant la concurrence et en défavorisant les opérateurs STR.
- La loi impose aux gestionnaires immobiliers de déclarer les propriétés, respecter les lois fiscales et d’afficher les numéros d’enregistrement sur les annonces. Même si ces réglementations ajoutent des démarches administratives, elles peuvent aussi légitimer l’activité et instaurer la confiance auprès des autorités locales.
- Les gestionnaires immobiliers peuvent transformer cela en avantage en se spécialisant dans les services de conformité, aidant les propriétaires à naviguer les exigences et en se démarquant comme des partenaires fiables et professionnels.
- Les plateformes de réservation comme Airbnb ont d’importants enjeux, chargées de vérifier les enregistrements, gérer les dossiers et fournir des rapports. Bien que difficile, une coopération efficace peut leur permettre de s’imposer comme partenaires de pratiques équitables.
- Airbnb a récemment défendu ses intérêts en Espagne et contre les réglementations à NYC, laissant présager qu’il contestera ces nouvelles obligations. Cette évolution mérite d’être surveillée, afin d’observer ses réactions face à des défis similaires.
Skillcations, escapades culinaires et merveilles architecturales : les principales tendances des villas de luxe pour 2025
- Haute Retreats, lauréat des Luxury Lifestyle Awards 2025, a publié un rapport mettant en lumière les tendances clés des locations de villas de luxe en 2025.
- Ce rapport s’adresse aux gestionnaires immobiliers et aux professionnels du voyage de luxe.
- Le rapport identifie plusieurs tendances majeures pour 2025, dont l’éco-durabilité, les retraites bien-être personnalisées, le luxe enrichi par la technologie et le voyage multi-générationnel.
- Il met également en avant la demande croissante pour des séjours centrés sur la cuisine, des villas adaptées au travail à distance, des expériences locales immersives et des merveilles architecturales.
- Selon Haute Retreats, ces tendances reflètent une évolution des attentes des voyageurs aisés, qui recherchent l’alliance du haut de gamme, de liens approfondis avec l’environnement, du bien-être et des cultures locales.
Les avis de Snigdha
- Les tendances voyage pour 2025 de Booking.com et Expedia rejoignent celles du segment luxe, telles que les expériences immersives et le voyage intergénérationnel. Cela montre que sur tous les segments, les voyageurs privilégient la personnalisation, les liens significatifs et les choix responsables.
- Les gestionnaires immobiliers peuvent explorer l’éco-durabilité et les tendances bien-être en intégrant des énergies renouvelables, des matériaux écologiques et en ajoutant des studios de yoga, spas et centres de fitness pour créer des expériences de luxe immersives, connectant les voyageurs à la destination.
- En phase avec les expériences immersives, les « skillcations », soulignées par Vogue Business et Capital One, illustrent la préférence des voyageurs Gen Z (18-26 ans) pour des séjours alliant détente et apprentissage.
- Les gestionnaires immobiliers peuvent répondre à cela en s’associant à des chefs locaux et artisans pour proposer des cours de cuisine personnalisés et ateliers d’artisanat.
- Le voyage multi-générationnel et les expériences culinaires sont en plein essor. Les gestionnaires peuvent attirer les familles grâce à des suites parentales multiples, services de conciergerie, chefs privés et repas fermiers à la table, pour des séjours mémorables à tout âge.
- Le travail à distance et l’esthétique influencent les tendances du voyage de luxe. Les villas équipées de bureaux, d’internet haut débit et de mobilier ergonomique peuvent être promues comme des retraites workcation alliant productivité et détente.
- De même, une architecture unique et un design reflétant l’emplacement ou l’héritage de la villa créent des offres originales qui séduisent les voyageurs sensibles au design.
La Colombie-Britannique attaque Airbnb, l’accusant d’infraction au droit de la consommation
- La Cour suprême de la Colombie-Britannique a accepté une action collective contre Airbnb, arguant que la plateforme aurait enfreint les lois de protection des consommateurs en proposant des services d’agence immobilière et d’agent de voyages non agréés.
- La demande, portée par la plaignante Margot Ware, affirme aussi qu’Airbnb n’est pas enregistrée comme entreprise de services monétaires auprès du gouvernement fédéral.
- Les allégations suggèrent que la facilitation par Airbnb des locations de courte durée équivaut à de la « transaction immobilière » selon la Real Estate Services Act (RESA), obligeant la société à détenir une licence d’agent immobilier.
- La poursuite accuse aussi Airbnb de prélever illégalement des frais auprès d’utilisateurs réservant sur la plateforme, en contradiction avec la Business Practices and Consumer Protection Act de la province.
- Airbnb soutient cependant que sa plateforme fournit des licences d’hébergement de courte durée, et non des baux ni des opérations immobilières, et que ces services ne relèvent pas de la RESA.
- La société s’est opposée à la procédure, estimant qu’elle faisait doublon avec d’autres actions judiciaires et relevait de la Californie. Mais la cour a rejeté ces arguments, affirmant que l’interprétation légale des activités d’Airbnb nécessitait un examen approfondi et que l’affaire devait être traitée en Colombie-Britannique.
Les avis de Snigdha
- Cette affaire en Colombie-Britannique rappelle fortement les accusations faites contre Airbnb en Espagne, où le gouvernement accuse la plateforme d’avoir permis des locations non autorisées et des annonces violant la réglementation locale.
- Dans les deux cas, Airbnb argue qu’il n’est qu’un intermédiaire technologique et n’est pas responsable du respect de la réglementation locale par les hôtes.
- Cependant, les autorités estiment dans les deux régions qu’Airbnb va au-delà du simple rôle de plateforme neutre, imposant des responsabilités semblables à celles des agents ou courtiers agréés.
- Les gestionnaires opérant dans des juridictions comme la Colombie-Britannique ou l’Espagne doivent placer la conformité avec les réglementations locales (licences, déclaration fiscale, etc.) au premier plan pour éviter sanctions et radiations.
- Surveiller l’évolution de ces procédures aidera aussi les gestionnaires à anticiper les changements de politique des plateformes ou des exigences opérationnelles.
- Le Canada a renforcé la réglementation des locations de courte durée ; le Premier ministre Trudeau a alloué 50 millions de dollars pour aider les municipalités à réguler des plateformes comme Airbnb, accusées de contribuer à la crise du logement en réduisant l’offre locative de longue durée.
Snigdha Parghan est responsable marketing de contenu chez RSU by PriceLabs, où elle rédige des articles, gère les réseaux sociaux au quotidien et transforme l’actualité et les analyses en podcasts et contenus vidéo destinés aux professionnels de la location saisonnière. Spécialisée dans la technologie, les opérations et le marketing, Snigdha aide les gestionnaires immobiliers à rester informés et à s’adapter aux évolutions du secteur.



