Holidu rachète Finca Mallorca pour renforcer sa présence sur les locations haut de gamme aux Baléares
- La plateforme de location de vacances basée à Munich Holidu a acquis Finca Mallorca, basée à Cologne, un portail proposant des propriétés haut de gamme dans les Îles Baléares en Espagne.
- Finca Mallorca est reconnue pour sa collection soignée d’environ 200 locations de standing et sa forte présence organique sur les marchés germanophones, grâce à sa notoriété et sa puissance en SEO.
- Holidu maintiendra la marque Finca Mallorca active tout en diffusant ses annonces sur la plateforme Holidu et sur 27 sites partenaires tels que HomeToGo, Trivago et KAYAK.
- Les hôtes utilisant Finca Mallorca peuvent désormais profiter des outils technologiques de Holidu, incluant un calendrier de réservation unique, la gestion des paiements, l’enregistrement automatisé des voyageurs et la prise de photos professionnelles.
- Holidu cite Majorque comme destination clé d’après ses données de réservation internes et une enquête auprès de 561 hôtes : 30% des réservations 2025 concernent des groupes de plus de six personnes, la durée moyenne de séjour passe de 8 à 9 jours, et 53% des hôtes prévoient d’augmenter leurs tarifs.
Les avis de Snigdha :
- On observe de plus en plus de plateformes qui rachètent des acteurs régionaux pour accélérer leur croissance et renforcer leur technologie, comme HomeToGo rachetant Interhome, Mint House reprenant Locale, ou encore OYO mettant la main sur Checkmyguest.
- L’acquisition de Finca Mallorca par Holidu s’inscrit dans cette logique. Cela renforce son SEO pour les recherches du type « fincas de luxe » tout en donnant plus de visibilité et du trafic direct aux annonces via Holidu et ses sites partenaires.
- En gardant la marque Finca Mallorca, Holidu souligne que l’identité régionale et la confiance locale restent des atouts précieux, surtout sur le segment haut de gamme.
- Cette visibilité accrue permet aux gestionnaires de biens de capter la demande sans coût marketing supplémentaire, augmentant ainsi réservations et taux de remplissage via les canaux existants.
- Pour les gestionnaires en Espagne et ailleurs, la tendance est claire : les plateformes deviennent des écosystèmes associant marque, technologie et distribution. Il est temps de peser la valeur de l’indépendance face à la force de l’écosystème.
Rio vise un encadrement plus strict des locations, mais Airbnb riposte via l’impact communautaire
- Airbnb a apporté une réponse ferme aux projets de réglementation des locations courte durée à Rio de Janeiro, avertissant que les mesures envisagées dans les projets de loi 107/2025 et 372/2025 pourraient menacer les moyens de subsistance des hôtes et nuire au tourisme local.
- Les projets exigeraient des hôtes d’obtenir des licences municipales, de s’enregistrer auprès de l’office du tourisme brésilien, de déclarer les données clients chaque mois, d’obtenir l’accord de leur copropriété ainsi qu’une classification des hôtes en tant qu’agents touristiques.
- Airbnb avance que près de 30% des hôtes à Rio sont retraités, et que 55% d’entre eux comptent sur ces revenus locatifs pour pouvoir rester chez eux.
- L’entreprise rappelle que l’activité de location saisonnière est légale selon la Loi sur la location au Brésil et que vouloir l’assimiler à l’hôtellerie serait dommageable économiquement et juridiquement contestable.
- Airbnb met aussi en avant la contribution du secteur : cette activité aurait généré 6 milliards de R$ pour le PIB de Rio en 2023 et soutenu plus de 100 000 emplois.
- Dans une volonté plus large d’influencer l’opinion publique et les décideurs, Airbnb a associé ces actions de plaidoyer au témoignage de Kevino, un hôte de longue date à Mexico.
- Si cette histoire n’a pas de lien direct avec les textes de Rio, elle illustre la façon dont la location courte durée donne du pouvoir aux particuliers, soutient des voyages abordables et renforce les communautés locales— des arguments phares du plaidoyer global d’Airbnb.
Les avis de Snigdha :
- Le Brésil est un marché crucial, surtout en Amérique latine. Mais cette croissance s’accompagne d’une contestation politique, et Airbnb adopte désormais une double stratégie : élargir sa base d’hôtes tout en défendant ses intérêts contre les nouvelles réglementations.
- D’une part, Airbnb renforce son plaidoyer en mettant en avant son impact économique ainsi que le soutien de la location courte durée aux familles locales, à la création d’emplois et à l’activité économique, alors qu’à Mexico et Bogotá, des projets de loi cherchent à assimiler ces activités à l’hôtellerie.
- Ces réglementations imposeraient des contraintes supplémentaires et des coûts supérieurs pour les hôtes, sans leur offrir les avantages opérationnels des hôtels.
- En parallèle, Airbnb mise massivement sur le storytelling pour attirer de nouveaux hôtes d’Amérique latine. Exemple : le profil de Kevino à Mexico, un hôte dont l’histoire met en valeur la plateforme comme un tremplin de revenu flexible ancré dans la communauté.
- Pour les opérateurs existants, c’est le moment de renforcer l’ancrage local et la transparence. Montrez en quoi votre activité crée des emplois, réinvestit dans l’économie locale, et évite de chasser les résidents du marché du logement à long terme.
Airbnb fustige à nouveau la Local Law 18 de NYC alors que loyers et hôtels battent des records
- Airbnb a entamé sa critique la plus virulente à ce jour à l’encontre de la Local Law 18 de la ville de New York (LL18), affirmant que l’interdiction de la location courte durée a encore aggravé le problème d’accessibilité au logement pour les résidents comme pour les visiteurs.
- L’entreprise s’appuie sur de nouvelles données : les loyers à Manhattan atteignent un nouveau record à 4 000 $/mois, les taux de vacance stagnent à 3,2 %, et les prix des hôtels ont bondi à 320 $/nuit—plus du double de la moyenne nationale.
- Les critiques estiment que la LL18 pénalise particulièrement les hôtes issus des classes populaires et les petits commerces, avec une baisse de 70 % du passage piétonnier et 1,6 milliard de $ de dépenses de visiteurs perdues dans les boroughs périphériques.
- Cette fois, Airbnb n’est pas la seule voix à remettre en cause le statu quo. Une coalition croissante d’organisations locales — dont la Brooklyn Chamber of Commerce, la Dominican American Chamber of Commerce et la New York Urban League—se mobilise contre les conséquences de la LL18.
- Airbnb et sa coalition proposent de revoir la LL18 pour permettre aux hôtes de maisons individuelles et bifamiliales de louer leur logement lorsqu’ils sont absents, d’augmenter la limite d’invités de deux à quatre, et d’autoriser les hôtes à restreindre l’accès à des parties privées pour des raisons de sécurité.
Les avis de Snigdha :
- Airbnb sait que le récit compte autant que les données. Il ne s’agit plus seulement du nombre d’annonces, mais de perte d’emplois, de baisse de revenus des commerces locaux, de creux du tourisme et de difficultés économiques.
- L’entreprise a rassemblé une véritable coalition : commerçants, groupes communautaires, anciens responsables municipaux et organisations issues des minorités sont tous unis pour demander des changements.
- Leur implication donne de la crédibilité et démontre qu’il ne s’agit plus d’un rapport de force tech-vs-gouvernement, mais d’un véritable débat citoyen autour des moyens de subsistance et des priorités communautaires.
- Le plaidoyer d’organisations comme RHOAR, combiné aux campagnes de données d’Airbnb et à la pression citoyenne, a abouti à des propositions—et même à un assouplissement de certaines règles de la LL18 l’an passé.
- Ces propositions ont marqué les premiers signes de révision de la politique—pourtant, comme le souligne Airbnb, malgré ces changements, l’accessibilité au logement continue de décliner et les prix des hôtels s’envolent vers des sommets historiques.
- Airbnb a déjà adopté cette stratégie ailleurs, contestant les réglementations strictes sur la location courte durée avec des données et des alliances locales dans des villes comme Barcelone, La Nouvelle-Orléans, et Montréal. Mais le cas de New York est emblématique, sur la scène mondiale. S’ils arrivent à faire évoluer le débat ici, cela pourrait influencer la rédaction des réglementations sur la location courte durée dans d’autres grandes villes aux États-Unis et en Europe.
Snigdha Parghan est responsable marketing de contenu chez RSU by PriceLabs, où elle rédige des articles, gère les réseaux sociaux au quotidien et transforme l’actualité et les analyses en podcasts et contenus vidéo destinés aux professionnels de la location saisonnière. Spécialisée dans la technologie, les opérations et le marketing, Snigdha aide les gestionnaires immobiliers à rester informés et à s’adapter aux évolutions du secteur.



