(Cet article fait partie de notre série : Sécurité des locations saisonnières & Airbnb est-il sûr ?)
« Procédures judiciaires contre les organisateurs d’une fête “totalement irresponsable”, à laquelle plus de 300 personnes ont participé » ; « Appels de voisins inquiets concernant le bruit et des propriétés dégradées »… Dans l’industrie de la location courte durée, lire ce genre d’actualités n’a rien d’inhabituel. Nous avons déjà abordé l’augmentation des fêtes COVID-19 dans les maisons aux États-Unis, en France, au Royaume-Uni, et ailleurs, ainsi que les meilleures configurations pour tenter d’éviter les événements et fêtes à domicile sur Airbnb, Booking.com et Vrbo.
Aussi bénignes que puissent paraître ces histoires, elles représentent un risque financier important pour les propriétaires. Et dans le sillage de la crise du COVID-19, les fêtes dans les locations courte durée peuvent parfois même provoquer de nouvelles flambées de cas de coronavirus, ce qui suscite encore plus d’inquiétudes chez les propriétaires et les gestionnaires.
À retenir
- Avec la fermeture des bars, restaurants et clubs, les fêtes COVID-19 à domicile sont devenues une réalité qui va perdurer.
- Airbnb a pris des mesures en interdisant les fêtes et les réservations d’une nuit, notamment à l’approche d’Halloween
- Michael Goldin, directeur du développement commercial chez Noiseaware, partage dans une vidéo exclusive pour Rental Scale-Up comment les dispositifs de surveillance sonore peuvent aider à empêcher les fêtes de devenir incontrôlables. Il explique également comment calculer le retour sur investissement de ces appareils.
- Vrbo vient d’annoncer un partenariat avec Noiseaware, avec des réductions pour les propriétaires de locations saisonnières et les gestionnaires de biens.
Airbnb et Vrbo agissent pour prévenir les fêtes
Les plateformes de location courte durée ont déployé de nouveaux outils et politiques.
Voici ce qu’Airbnb a annoncé :
- Airbnb interdit les réservations d’une seule nuit sur tout le week-end d’Halloween sur les annonces concernant des logements entiers aux États-Unis ou au Canada.
- Cela s’ajoute à la politique mondiale d’Airbnb sur les fêtes et leur restriction des réservations pour les voyageurs de moins de 25 ans au Canada, en France, en Espagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Quant à Vrbo, en plus du partenariat avec Noiseaware détaillé ci-dessous, il a :
- rendu plus facile pour les partenaires Vrbo d’interdire explicitement les fêtes dans leur règlement intérieur
- interdit les locations d’une nuit dans des États comme l’Arizona aux États-Unis
Partenariat Vrbo et Noiseaware
Le 1er octobre 2020, Noiseaware a annoncé un partenariat avec la plateforme de location saisonnière Vrbo : NoiseAware fournira aux propriétaires et gestionnaires de locations saisonnières un accès à des tarifs et services exclusifs pour les solutions de surveillance sonore NoiseAware.
NoiseAware propose aux propriétaires de locations saisonnières sur Vrbo (ayant de 1 à 5 propriétés) des réductions allant jusqu’à 50 %. Plus d’informations sur l’offre Noiseaware – Vrbo pour les propriétaires de locations saisonnières :
- Surveillance intérieure avec alertes en temps réel pendant 1 an.
- Capteur Wifi qui se visse directement dans la prise
- Notifications d’alerte et heures calmes personnalisables
- Application mobile pour être informé instantanément, 100 % respectueuse de la vie privée
Les gestionnaires de biens, avec plus de 5 propriétés, bénéficient de 60 jours gratuits avec surveillance nocturne et services de messagerie invités sans coût supplémentaire. Plus d’informations sur l’offre Noiseaware – Vrbo pour les gestionnaires de biens :
- Solution personnalisée pour l’ensemble de votre portefeuille avec service et assistance 24/7.
- Configuration personnalisée pour le portefeuille
- Surveillance nocturne et messagerie invités
- Automatisation complète et intégrations personnalisées
- Intégration, formation et support dédié
Interview vidéo exclusive : Prévention des fêtes avec le dispositif de surveillance sonore NoiseAware
Alors, que pouvez-vous faire pour éviter de vous retrouver avec une fête à domicile à votre porte ? Est-il réellement possible de prévenir les fêtes dans vos locations saisonnières ou sur votre annonce Airbnb ? Comment des plateformes comme Vrbo peuvent-elles vous aider ?
Certains prestataires du secteur proposent des solutions lourdes, mais parfois coûteuses. Une alternative consiste à utiliser « un détecteur de fumée du bruit ». Mais quel est le retour sur investissement de l’installation d’un dispositif intelligent qui peut enregistrer le bruit dans votre location saisonnière ?
Les réponses à toutes ces questions pertinentes sont données dans l’interview de Michael Goldin, Directeur du Développement Commercial chez NoiseAware, une solution de surveillance sonore conçue pour les locations courte durée, appartements avec services et logements flexibles. Nous verrons qu’il s’agit de bien plus qu’un dispositif de surveillance simple pour une location Airbnb.
L’histoire derrière l’appareil de surveillance sonore NoiseAware

Ce qui est assez intéressant dans l’histoire d’origine de NoiseAware, c’est qu’elle part elle-même d’un incident de fête qui a fait la une des journaux. Comme vous l’entendrez dans l’interview, l’un des cofondateurs de NoiseAware a loué sa location courte durée sur Airbnb à un client venu pour un « week-end tranquille » qui s’est transformé en une « mini Coachella ».
Le résultat pour le propriétaire, personnage principal de cette histoire, a été une mise en demeure de son immeuble et beaucoup de voisins mécontents. À la fin, le propriétaire a été contraint de vendre son bien et a perdu plus de 30 000 $ dans la manœuvre. Un mal pour un bien ? Cela lui a donné l’idée de créer NoiseAware, « le détecteur de fumée du bruit ».
NoiseAware propose des solutions aussi bien pour les gestionnaires immobiliers que les propriétaires. Le capteur est disponible pour les propriétaires et gestionnaires de locations saisonnières nord-américains et européens. Ce dispositif domotique intelligent muni d’un microphone n’enregistre pas l’audio des invités. En revanche, il sert effectivement à prévenir toute fête imprévue dans la propriété.
La crise du COVID-19 n’a fait qu’amplifier le problème.

« Certaines personnes boivent un peu trop et font trop de bruit, mais dès qu’on les rappelle à l’ordre, elles se calment. D’autres, comme dans un cas concret à Miami, sont des propriétaires de clubs de strip-tease louant une maison pour y inviter leurs habitués. Leur club étant fermé, ils essaient de maintenir leur activité dans des locations courte durée. Nos produits empêchent heureusement ce genre de situation. Pendant la pandémie, nous avons vu des dizaines de cas comme ceux-là : ‘invitation lancée sur Facebook, des centaines de personnes débarquent’, aux États-Unis et en Europe », précise Michael.
Malheureusement, comme le signale Michael, les nouvelles concernant les fêtes dans les locations courte durée ne sont pas des canulars : « J’aimerais pouvoir dire que ce sont de fausses informations, mais malheureusement ce n’est pas le cas. Avant le COVID, il y avait une fête pour environ 200 séjours, soit à peu près une sur 200 réservations. Les niveaux de bruit dépassant les tolérances étaient de l’ordre d’une sur 20. Mais depuis la pandémie, il y a une augmentation de près de 47 % d’événements sonores à travers l’Amérique du Nord.
Donc ce n’est pas isolé à un seul marché. C’est généralisé et touche de nombreux marchés, parce que bars, restaurants, événements sportifs, raves… tout ça n’a plus lieu. Les gens transfèrent donc leurs interactions sociales dans des locations saisonnières. Je voudrais pouvoir dire qu’il n’y a que les locations courte durée qui sont visées, mais, depuis le début de la pandémie, c’est particulièrement vrai ».
Trois couches de protection contre les fêtes

Quelles sont donc les solutions ? Michael souligne qu’il existe trois couches de protection à disposition des propriétaires.
« Il y a trois façons de se protéger. Il y a des sociétés comme Guardhog qui examinent le profil du voyageur avant son arrivée, pour identifier les risques. Il y a NoiseAware – cela permet de garantir un environnement respectueux de la vie privée tout en offrant une vision sur la manière dont vos biens sont traités pendant la location. Enfin, il y a l’assurance, en tant que filet de sécurité si les deux premières couches échouent. Si vous combinez les trois, vous savez que votre activité est saine et protégée pour l’avenir ».
Concernant la protection contre les fêtes imprévues, Michael explique ce qu’on peut considérer comme un succès : « Si vous avez pu réduire les plaintes de vos voisins, qui ne se tournent plus vers la mairie, la mairie n’a alors plus de raison de voter contre les locations courte durée. Quand ils constatent les recettes, mais qu’il y a trop de plaintes sur les fêtes ou le bruit, les villes veulent interdire. Alors on fait tout pour éviter cela ».
Mieux vaut prévenir que guérir

Beaucoup de propriétaires particuliers hésitent à investir, surtout lorsqu’ils cherchent à faire des économies. Alors cela vaut-il le coup d’investir dans une solution de surveillance sonore ? Quel est le retour sur investissement d’un dispositif intelligent qui détecte le bruit dans votre location saisonnière ?
Comme l’explique Michael, investir dans une solution comme NoiseAware peut vous faire économiser à long terme. « C’est une période compliquée pour les entreprises qui veulent limiter leurs dépenses. Mais beaucoup ont réduit leurs effectifs et responsabilités, il faut donc s’appuyer sur la technologie pour combler certains manques. NoiseAware a noué des partenariats avec des assureurs et nous avons observé une diminution de 30 % des déclarations de sinistres de la part des propriétaires utilisant NoiseAware ».
Selon Michael, le bruit peut être un indicateur précoce de dommages potentiels dans les locations courte durée. « Le bruit est un signal avant-coureur de dommages. Les conséquences des dégâts dans votre location peuvent alourdir les frais de ménage (plus d’heures à passer), entraîner une perte de revenus, car il faut attendre un à trois jours, une semaine, ou plus, et donc perdre la location. Et il y a les amendes liées au bruit. Les villes peuvent infliger des amendes, voire retirer la licence de la maison, ce qui représente bien plus de pertes que le tarif mensuel de nos solutions. C’est donc surtout une protection de votre activité », explique Michael.
Les événements sonores dans les locations US ont presque triplé pendant le confinement
Ce qui est très intéressant dans les enseignements tirés de l’analyse des données recueillies par NoiseAware, selon Michael, c’est que les « événements sonores » ont considérablement augmenté durant les confinements COVID.
« Nous avons examiné différentes données. Le week-end du Memorial Day marque généralement le début de l’été aux États-Unis. On a constaté environ un doublement des événements sonores par rapport au week-end précédent. Si l’on compare les chiffres d’avril, au plus fort du confinement, à ceux de juillet, il y a eu une augmentation de 270 % des événements sonores. Les gens restaient confinés, mais à partir de juillet, ils étaient plus bruyants qu’avant », rapporte Michael.
Une comparaison entre les États avec le plus de locations révèle qu’ailleurs, les gens étaient plus prompts à se retrouver. « La Floride avait rouvert avant le week-end du Memorial Day. Nous n’y avons donc pas vu de différence notable. En revanche, si l’on regarde la Californie, avec l’un des confinements les plus stricts, il y avait environ deux à trois fois plus d’événements sonores durant ce week-end, les gens voulant quand même profiter de l’été. Deux ou trois mois s’étant écoulés depuis le début du confinement, ils avaient envie de se retrouver. »
Thibault Masson est un expert reconnu en gestion des revenus et en stratégies de tarification dynamique dans le secteur de la location saisonnière. En tant que responsable du marketing produit chez PriceLabs et fondateur de Rental Scale-Up, Thibault aide les hôtes et les gestionnaires immobiliers grâce à des analyses concrètes et des solutions basées sur les données. Fort de plus de dix ans d’expérience dans la gestion de villas de luxe à Bali et à Saint-Barthélemy, il est un conférencier recherché et un créateur de contenu prolifique, capable de rendre simples des sujets complexes pour un public international.




