Résultats financiers Airbnb T2 2021 : Un moment unique où il se rapproche des géants OTA comme Booking ?

La semaine dernière, Airbnb a publié ses résultats commerciaux et financiers du deuxième trimestre (T2) 2021. Nous allons examiner les données, revenir sur les propos du PDG Brian Chesky lors de la conférence de résultats et faire le point sur les produits lancés par Airbnb pendant cette période. Tout d’abord, nous verrons pourquoi l’entreprise affirme qu’elle « montre la voie » et « est sortie de la crise plus vite que les autres ». Par exemple, nous comparerons sa performance à celle de Booking.com, la première OTA mondiale. Il y a deux ans, la valeur brute des réservations d’Airbnb représentait un peu plus d’1/3 (39 %) de celle de Booking.com. Désormais, Airbnb frôle les 2/3 (61 %) de Booking.

Nous plongerons ensuite dans les tarifs moyens à la nuitée (ADR), car ils semblent plus élevés que jamais : l’ADR d’Airbnb était de 161 $ au T2 2021, contre 117 $ au T2 2019. Cette forte augmentation s’explique moins par la hausse des prix sur les marchés américains tendus de locations saisonnières que par un profond changement dans le mix produit d’Airbnb (c’est-à-dire ce que et où l’entreprise vend).

Dans quelle mesure ces indicateurs positifs sont-ils durables ? Airbnb annonce que le troisième trimestre sera son meilleur trimestre jamais enregistré, en termes de revenus et d’EBTIDA ajusté. Cependant, nous verrons que la propagation du variant Delta du COVID-19 crée de l’incertitude pour cet automne : 2021 sera-t-elle super-saisonnière, comme en 2020, avec un pic en été et une chute des réservations ensuite ? Un retour à des tendances plus normales, avec plus de voyages urbains et d’activité européenne, fera-t-il baisser l’ADR d’Airbnb ? Bien que ces scénarios soient opposés, ils pourraient tous deux peser sur les revenus d’Airbnb (soit sur le nombre de réservations, soit sur l’ADR).

Bonus : Lisez l’article jusqu’au bout pour découvrir comment Airbnb pourrait extraire plus de frais auprès des voyageurs et des hôtes.

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Storytelling : Les résultats du deuxième trimestre d’Airbnb collent parfaitement à la stratégie 2021

Airbnb affirme que ses bons résultats proviennent de sa capacité à capter de nouvelles tendances de marché, comme le travail à distance et les séjours prolongés, ainsi que du lancement de nouvelles fonctionnalités produit. L’entreprise veut montrer qu’elle n’est pas immobile et fait tout pour s’adapter aux nouvelles conditions du marché.

En mai 2021, Airbnb a présenté les quatre piliers de sa stratégie 2021. En août, pour présenter ses résultats T2 2021, l’entreprise a réutilisé ces piliers pour illustrer ses réalisations. Airbnb semble vouloir démontrer sa cohérence dans sa planification et son exécution, même si le fait d’adhérer au plan à peine trois mois après sa présentation n’a rien d’extraordinaire. En réalité, ces quatre piliers reflétaient surtout ce qu’Airbnb avait réalisé au T1 et ce qu’elle prévoyait pour le T2.

2021 airbnb strategic plan

En mai, juin et juillet, notre équipe Rental Scale-Up a pu documenter l’exécution de ce plan par Airbnb :

  • Éduquer le monde sur ce qui distingue Airbnb — l’hospitalité
    • Les publicités TV et YouTube “Made possible by hosts” ont été étendues à l’Italie et l’Espagne au T2, en plus des États-Unis, Royaume-Uni, Canada, France et Australie
  • Recruter plus d’hôtes
  • Simplifier le parcours voyageur
  • Offrir un service de classe mondiale
    • À partir du 30 septembre 2021, Airbnb commencera à proposer un support dédié Superhost, d’abord en Amérique du Nord, puis dans le monde entier au cours de 2021.

Le directeur financier d’Airbnb a particulièrement insisté sur le fait que la société n’était « pas seulement une entreprise de voyage ». Par exemple, il a déclaré qu’Airbnb s’intéressait « au voyage et à la vie », et qu’il s’agissait « de séjours et de toutes sortes de séjours ». L’entreprise cherche à montrer aux marchés que sa part de marché totale ne se limite pas aux locations saisonnières, mais envisage aussi l’habitat au sens large.

C’est pourquoi le télétravail et les longs séjours sont si importants dans le storytelling d’Airbnb. L’entreprise doit insister sur ces points pour prouver qu’elle a adapté son modèle économique aux nouvelles tendances et données de marché.

Les séjours de plus de 28 nuits représentent toujours une bonne part des nuitées Airbnb, soit 19% des nuits réservées au T2 2021 (contre 24% au T1, le nombre de séjours courts augmentant plus vite). Alors que des concurrents comme Booking.com ont tenté de lancer des longs séjours sur leur plateforme, leur offre reste modeste par rapport au marketing d’Airbnb. Malgré tous les efforts d’Airbnb pour rappeler la croissance des séjours de plus de 28 nuits, il est intéressant de noter qu’en 2019, ils représentaient déjà 14% des réservations (Source : Airbnb S-1). Au T3, alors que la part des courts séjours reviendra vers ses niveaux d’avant-crise, les longs séjours devraient revenir autour de ces 14%.

Au global, Airbnb a su faire évoluer sa marque plus loin que Vrbo et Booking.com pour s’adapter aux tendances de la pandémie. 

Nous avons réalisé cette courte analyse pour regarder Airbnb et l’un de ses pairs afin de comparer des entreprises dont l’histoire et les choix pendant la pandémie ont divergé. L’action Airbnb a baissé depuis les sommets post-IPO, mais elle s’échange toujours à un multiple supérieur à celui de Booking Holdings. Chaque entreprise essaie de présenter ses rapports de marché sous le meilleur jour possible, comme nous l’avons montré en examinant les données T1 2021 d’Airbnb.

Booking Holdings (BKNG) est un groupe financier qui englobe plusieurs sociétés, alors qu’Airbnb (ABNB) n’est qu’une seule entité dont l’équipe dirigeante supervise à la fois la stratégie financière et produit. En ce sens, la lettre aux actionnaires d’Airbnb est un outil de communication beaucoup mieux organisé que ce que propose Booking Holdings. Ici encore, il est plus facile pour Airbnb de faire passer son message car elle maîtrise l’art du récit. Par exemple, Booking Holdings mentionne à peine l’innovation produit, alors qu’Airbnb veille à communiquer sur ses outils de recherche flexible et sur les « 500 millions de recherches réalisées avec des dates flexibles » sur son site.

« Airbnb montre la voie » ? « Airbnb est sorti de la crise plus vite que les autres » ?

Depuis dix ans, Booking.com, filiale de Booking Holdings, est le leader incontesté de l’industrie du voyage en ligne. Alors, comment le PDG d’Airbnb, Brian Chesky, peut-il affirmer qu’Airbnb a pris la tête en sortie de crise ?

Comparons les chiffres respectifs d’Airbnb et de Booking.com, au T2 2019 (pré-pandémie) et au T2 2021. Avec un cœur de métier axé sur l’hôtellerie et la clientèle européenne, Booking.com a connu un redémarrage plus lent qu’Airbnb. À ce point que la progression d’Airbnb durant la pandémie, en termes relatifs par rapport à Booking.com, a été impressionnante. Mais il ne s’agit là que d’une photographie du T2 2021, alors que les destinations urbaines, les hôtels et les voyages internationaux — points forts de Booking.com — commençaient tout juste à rouvrir.

Notez que Booking Holdings n’est pas que Booking.com. Appliquons la règle des 80/20 et supposons que Booking.com représente 80% du chiffre d’affaires de Booking Holdings. La société sœur Priceline aux États-Unis a sans doute bien résisté en 2021, mais Agoda, l’autre marque du groupe, est probablement pénalisée par les restrictions de voyage encore en vigueur en Asie.

Nuits réservées

Au T2 2021, Airbnb a quasiment retrouvé son niveau de nuits réservées d’avant-pandémie 2019 (-1%). De son côté, Booking.com affiche encore un recul de 26% par rapport à 2019.

Plusieurs raisons expliquent cet écart entre les deux entreprises :

  • La présence d’Airbnb est plus équilibrée entre l’Europe et les États-Unis. Booking.com est peu présent aux États-Unis, notamment sur les locations saisonnières.
  • Le marché voyage US a redémarré dès janvier 2021, plusieurs mois avant l’Europe, permettant à Airbnb de vendre plus de nuits au T2
  • Au T2, les Européens ne pouvaient toujours pas se rendre aux États-Unis, donc Booking.com n’a pas pu envoyer ses voyageurs internationaux vers le marché US en plein boom
  • L’activité principale de Booking.com, centrée sur la réservation d’hôtels en grandes villes, est bien moins populaire en 2021 qu’en 2019
  • Airbnb a mieux tiré profit des tendances « pandémie », comme l’appétit pour les locations rurales et les longs séjours, que Booking
  • Les restrictions de voyage en Asie restent fortes, ce qui pèse sur Agoda, la filiale sœur de Booking.com
T2 2019 T2 2021 Variation
Airbnb 83,9 M 83,1 M -1%
Booking 213 M 157 M -26%
Airbnb/Booking 39% 53%
room night airbnb (ABNB) vs booking holdings (BKNG)

Pendant la conférence de résultats, Airbnb a confirmé que les chiffres de juillet étaient aussi bons. Ils ont battu leur record absolu aux États-Unis et leur meilleure nuitée mondiale depuis le début de la pandémie, avec plus de 4 millions de voyageurs hébergés sur Airbnb lors d’une même nuit.

ADR

L’ADR correspond au ratio GBV / nuits réservées. Il indique le prix moyen d’une nuit vendue. C’est un indicateur très intéressant. Nous consacrons la suite de cet article à l’ADR, en analysant les raisons de son envolée chez Airbnb depuis le début de la pandémie.

T2 2019 T2 2021 Variation
Airbnb 117 $ 161 $ +38 %
Booking 118 $ 140 $ +19 %
adr airbnb vs booking

Valeur brute des réservations (GBV)

Airbnb a généré plus de 13 milliards $ de réservations au T2 2021, soit une hausse spectaculaire (+320 %) sur un an par rapport au creux de la crise COVID, et en hausse de 37 % par rapport aux niveaux pré-COVID (T2 2019)

T2 2019 T2 2021 Variation
Airbnb 9 800 M$ 13 400 M$ +37 %
Booking 25 039 M$ 21 956 M$ -12 %
Airbnb/Booking 39 % 61 %

La hausse des nuits réservées et de l’ADR a profité à Airbnb, ce qui a réduit l’écart avec Booking Holdings sur la valeur brute des réservations.

gross booking value airbnb vs booking

Chiffre d’affaires

À noter : les nuits réservées, l’ADR et la valeur brute des réservations sont des données sur ce qui a été réservé au T2. Pourtant, nombre de séjours réservés au T2 auront lieu au T3. Plus que d’habitude, beaucoup de voyageurs ont réservé au printemps (T2) pour partir en été (T3).

Les revenus ne sont comptabilisés qu’après la réalisation du séjour.

Ainsi, les revenus du T2 sont liés aux séjours effectivement réalisés au T2, d’où l’écart avec les autres chiffres. 

Là encore, l’écart de performance entre Airbnb et Booking est notable. Et encore une fois, le dynamisme du marché US de la location saisonnière sur les T1 et T2 a profité à Airbnb. Avec une faible implantation aux US et des restrictions en Europe à l’époque, Booking.com n’a pas pu bénéficier de la même dynamique.

T2 2019 T2 2021 Variation
Airbnb 1 214 M$ 1 335 M$ +10 %
Booking 3 850 M$ 2 160 M$ -44 %
Airbnb/Booking 32 % 62 %
revenue airbnb vs booking.com

Perte nette

La perte nette d’Airbnb Inc. pour le T2 2021 était de 68 millions $, contre une perte nette de 167 millions $ pour Booking Holdings.

EBITDA ajusté

L’EBITDA ajusté (résultat avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements) est un indicateur mesurant le résultat net en réintégrant les charges d’intérêts, impôts, dépréciations et d’autres ajustements.

L’EBITDA ajusté d’Airbnb Inc. au T2 2021 était de +317 millions $, contre +48 millions $ pour Booking Holdings.

C’est un retournement remarquable pour les deux groupes comparé à la même période en 2020, où leur EBITDA respectif était de -397 millions $ pour Airbnb et -376 millions $ pour Booking Holdings.

adjusted ebitda airbnb vs booking.com

Là encore, ces données illustrent un moment très particulier où le mix produit et géographique profite à Airbnb et pénalise Booking Holdings en terme de génération de revenus. Mais sur les coûts, les dépenses d’Airbnb en vente et marketing paraissent aussi plus modérées que celles de Booking Holdings, ce qui est remarquable. Au T2 2021, Booking Holdings a redémarré la machine d’achat de mots clés PPC et financé une campagne publicitaire coûteuse pour l’Euro UEFA 2020 signée avant pandémie (tout comme Airbnb avait signé pour les JO de Tokyo 2020).

Ce que nous apprend l’ADR record d’Airbnb sur l’évolution de son offre

Intuitivement, on pourrait penser qu’en pleine crise voyage, les prix moyens chuteraient. Ce n’est pas le cas ici. Les tarifs moyens à la nuitée (ADR) ont augmenté. Ce n’est pas que les gestionnaires immobiliers ont abusé de la situation. C’est surtout parce que les types d’hébergement les moins chers (par exemple, chambre d’hôtel en ville) et les zones géographiques (par exemple, Asie) ne se vendaient pas du tout, tandis que les hébergements plus coûteux (maisons entières) et les marchés (États-Unis) étaient très demandés.

  • En 2019, l’ADR Airbnb oscillait entre 112 $ et 122 $.
  • En 2020, l’ADR allait de 114 $ à 130 $.
  • Au T1 2021, il atteignait 160 $ et au T2 2021, 161 $.
2021 airbnb adr

Voici l’explication donnée par l’équipe de direction d’Airbnb : « Le principal moteur de l’appréciation de l’ADR reste le changement significatif de mix vers des réservations en »

  • Amérique du Nord,
  • maisons entières,
  • et destinations non urbaines,
  • tous ces segments qui affichent des ADR plus élevés. »

« Le second moteur est la hausse des prix pratiqués par les hôtes dans certains segments à forte demande. Ce deuxième facteur a augmenté du T1 au T2 2021, mais reste minoritaire dans la hausse globale de l’ADR comparée à 2020 et 2019. »

Chez Booking Holdings également, l’ADR a progressé, passant de 118 $ au T2 2019 à 140 $ au T2 2021. Leur direction l’explique ainsi :

« L’ADR constant (hors effet de change) de notre hébergement bénéficie d’environ 7 % de la hausse de la part des affaires en Amérique du Nord, région à ADR élevé, et de la baisse du mix en Asie, région à bas ADR. Hors effet de mix régional, l’ADR constant (hors change) progresse de 4 %, principalement tiré par la hausse tarifaire en Amérique du Nord et en Europe. L’augmentation en Amérique du Nord s’explique par une forte demande pour les destinations balnéaires, et en Europe par une hausse des réservations estivales, qui affichent des ADR plus élevés. »

Comment les données de marché et les résultats T3/T4 d’Airbnb vont-ils évoluer ? Le potentiel de rattrapage de Booking Holdings est-il supérieur à celui d’Airbnb ?

2020 a été hyper-saisonnière, avec moins de réservations au printemps et à l’automne et un pic bien supérieur en été. Si les craintes sur le variant Delta persistent, 2021 pourrait suivre le même schéma.

Voici ce qu’Airbnb a déclaré : « Nous anticipons que l’impact du COVID-19 et l’apparition/progression de nouveaux variants, dont le variant Delta, continueront d’affecter les comportements des voyageurs, y compris le moment et la fréquence de la réservation et de l’annulation. »

Prédire la suite reste compliqué. Commençons donc par les chiffres 2019 issus du document S-1 d’Airbnb :

  • L’EMEA représente 43 % des nuits réservées et 38 % des revenus ; l’ADR y est de 105 $.
  • Pour l’Amérique du Nord, ces chiffres sont respectivement 29 % et 42 %, avec un ADR de 165 $.

D’un côté, Airbnb observe que les réservations urbaines et voyages internationaux ont augmenté au T2. Par exemple, le nombre de nuitées brutes pour les voyages transfrontaliers en Europe a dépassé en juin 2021 celui de juin 2019. L’entreprise note aussi que « les voyages reprennent dans certaines grandes villes », comme Istanbul, Las Vegas et Sao Paulo, revenus à leur niveau d’avant-pandémie fin juin.

airbnb upside potential

Davantage de voyages internationaux en Europe ou vers l’Europe, et davantage de séjours citadins, augmenteraient le volume de nuitées mais abaisseraient l’ADR. L’Europe est le deuxième moteur d’Airbnb, un rebond complet dans la région boosterait donc encore la croissance.

Évidemment, le retour des voyages européens et urbains bénéficierait encore plus à Booking.com. Conséquence, le ratio Airbnb/Booking Holdings peut encore évoluer, Booking Holdings pouvant regagner une partie du terrain perdu.

Il faudra patienter jusqu’aux prochains résultats pour savoir comment cela se goupille. T3 s’annonce comme le meilleur trimestre de l’histoire d’Airbnb financièrement, grâce au volume des réservations du deuxième trimestre, mais la suite est incertaine. Une chute des nuitées est-elle à craindre ?

Sur le long terme, ce mini-rapport souligne que certains indicateurs commerciaux d’Airbnb reviendront peut-être à leur niveau d’avant crise, avec par exemple un ADR plus bas et une part de longs séjours en baisse. Mais la vraie réussite, c’est sans doute que davantage de voyageurs auront eu l’occasion de découvrir Airbnb, de voir que l’offre ne se limite pas à des appartements urbains ou condos balnéaires, mais permet à une famille de trouver un lieu où séjourner une semaine.

Il est difficile de prédire si les investisseurs ou actionnaires continueront de surévaluer le titre Airbnb quand les réservations en Europe, hôtels et villes repartiront, et que les moteurs historiques de Booking.com fonctionneront à plein.

Bonus : Nouveautés à venir pour les hôtes Airbnb ?

Des analystes ont demandé aux dirigeants d’Airbnb si le taux de commission, actuellement autour de 15 % en moyenne, allait augmenter à l’avenir. Les réponses sont intéressantes.

Premièrement, Airbnb a évoqué des « opportunités, que ce soit l’assurance voyage pour les clients, ou des annonces sponsorisées ». Ainsi, le taux de commission pourrait augmenter via la vente d’assurance voyage (déjà lancée aux US) ou via des « listings promus » pour lesquels les hôtes paieraient de la visibilité. 

Deuxièmement, Airbnb pourrait « facturer certains services additionnels que nous pouvons proposer aux hôtes. Et plus les hôtes s’appuieront vraiment sur Airbnb pour développer leur activité, plus ils seront enclins à acheter ou souscrire à de nouveaux services ». Voilà une autre raison pour Airbnb de fidéliser ses hôtes individuels (90 % de la base) : ce public captif est idéal pour lancer de nouveaux services payants.